APC : « Article Processing Charges » ou « frais de publication ». Modèle économique de la « voie dorée », également dit « modèle de l’auteur-payeur ». Il tend à se développer face au modèle des abonnements classiques : les auteurs (ou institutions) paient les éditeurs pour publier, mais l’accès à la revue est libre.
Article scientifique : l’article scientifique est une contribution évaluée et publiée sous une forme normalisée dans une revue scientifique.
Bibliométrie : la bibliométrie se définit comme l’exploitation statistique des publications. Elle permet de rendre compte des activités des producteurs et des diffuseurs de l’information scientifique en fournissant des indicateurs de performance fondés sur les publications des chercheurs. Elle se base sur le volume des publications d’un auteur, son impact international (nombre de citations et facteur d’impact des revues) et ses partenariats (co-publications).
DOI : « Digital Object Identifier » (identifiant d’objet numérique). Il s’agit d’un identifiant unique et pérenne pour tout type de ressource numérique (article, rapport, thèse…). Il permet de localiser et de partager une ressource numérique publiée sur Internet en y donnant directement accès même si l’URL a changé. Des métadonnées sont associées à ce numéro (auteur, titre, date…). Il est composé d’un préfixe, propre à chaque éditeur ou structure, et d’un suffixe. En France, c’est l’INIST qui se charge d’attribuer les DOI.
Données de la Recherche et FAIR data : informations produites et utilisées comme sources primaires par la recherche scientifique. Elles sont nécessaires à la validation des travaux. La notion de « Fair data » désigne les manières de produire, stocker et publier les données de façon à ce qu’elles soient « faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables ». Go FAIR est une initiative des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la France qui propose le développement d’un environnement international de recherche enrichi par les données. Elle promeut le modèle FAIR data.
Editeurs prédateurs ou revues prédatrices : ces éditeurs profitent du modèle des APC. Ils visent avant tout le profit sans apporter de valeur ajoutée en termes scientifiques ou éditoriaux. Ils peuvent publier des résultats faux ou plagiés.
Embargo : l’embargo est la période pendant laquelle un article de revue, déposé dans une archive ouverte ou un réservoir, ne peut être accessible librement. Le plus souvent, il est le résultat d’un compromis entre l’institution demandant le dépôt et l’éditeur chez lequel est publié le document.
Facteur d’impact : fréquence de citation des articles d’un périodique pendant une année donnée, calculée sur les deux années précédentes. Il permet d’évaluer ou de comparer l’importance relative d’un périodique par rapport à d’autres du même domaine.
h-index : le h-index est un indicateur permettant d’évaluer l’impact d’un chercheur, et non d’une revue. Il permet de calculer une moyenne faisant coïncider nombre de publications et nombre de citations.
Peer reviewing : « évaluation par les pairs ». Processus de validation des travaux de recherche par d’autres chercheurs. On le rencontre notamment dans les revues à comité de lecture.
Reprint : version finale de l’article mise en page selon les critères de la revue (typographie, numérotation des pages…). Il s’agit de la version telle qu’elle est publiée.
Revue hybride : revue accessible sous abonnement permettant aux auteurs de publier leurs travaux en Open Access moyennant le versement de frais de publication (APC). Ces coûts supplémentaires souvent excessifs dénaturent la philosophie première de l’Open Access.
Revue scientifique : Une revue scientifique ouverte fonctionne comme une revue scientifique payante, avec un comité de lecture et une relecture des articles. La différence avec cette dernière est que les articles acceptés sont mis à la disposition de tous gratuitement, pour pouvoir être lus sans délai par d’autres chercheurs et par un large public.
Le mouvement de l’open access a démarré dans les années 90, grâce à l’essor d’internet.
Il a pour origine la volonté de donner un accès en ligne et gratuit aux publications scientifiques. Il s’est développé à travers la création d’archives ouvertes, des déclarations, des incitations politiques, et par le développement de nouveaux modes de publication.
L'open access s'inscrit dans le mouvement mondial de science ouverte.
Avec la généralisation de l'accès à Internet, il ne justifie plus que les revues scientifiques hors de prix soient le seul accès à la recherche, d'autant plus que les chercheurs ont produit ces articles dans le cadre d'une recherche financée par des fonds publics.
> L'open access expliqué par PHD Comics (vidéo) (et source de l'image ci-dessous)
Pour aller plus loin → Science ouverte : quand la recherche s'ouvre
Ce mouvement mondial concerne d’abord les revues académiques (et donc les chercheurs qui y publient) dans tous les domaines, aussi bien scientifiques que littéraires.
Les chercheurs écrivent des articles et font, de ce fait, part de l’avancement de leurs recherches à la communauté scientifique. Cette démarche contribue également à l’avancement de leur carrière avec une liste de publications à leur actif, qui leur permet parfois d’envisager une promotion ou même un poste permanent.
L’accès ouvert ne se limite pas aux revues scientifiques, même si ce domaine est prioritaire pour le moment. Ce mouvement concerne aussi les livres (scientifiques ou non), la musique et les films par exemple.
Chose très importante, on conseille souvent aux auteurs de conserver leurs droits sur leurs articles ou leurs livres (ou au moins une partie de ces droits), et de ne pas céder tous ces droits à un éditeur comme par le passé.
On leur conseille également d’utiliser une licence Creative Commons, qui permet la réutilisation de leur travail par d’autres chercheurs tout en conservant la paternité de leur oeuvre.
La dénomination « voie dorée » (gold OA) concerne les revues ou ouvrages nativement en open access quel que soit leur modèle économique et ce dès leur publication ; tandis que la dénomination « voie verte » (green OA) concerne l’auto-archivage ou dépôt par l’auteur dans une archive ouverte.
Pour en savoir plus sur la voie dorée et la voie verte, voir les sketchnotes de Magali Le Gall :
Les plateformes, qu'ils s'agissent de logiciels, d'infrastructures techniques ou encore organisationnelles, visent à offrir aux projets d’open access les conditions optimales pour une diffusion ouverte, fiable et pérenne de la production scientifique.
On peut en distinguer plusieurs :